Louisa Hanoune dénonce les appels en faveur d’une transition politique et revendique la dissolution de l’APN

29/04/2014 - 1:17


Louisa Hanoune a réuni vendredi au siège national à El Harrach pour une évaluation de la situation politique, au lendemain de la présidentielle. Première conclusion de la candidate, c’est qu’une bonne partie de ses militants aurait voté Bouteflika.
C’est en tous cas ainsi qu’elle justifie ses mauvais résultats, comparés à ses précédentes participations. Pour autant, elle s’en félicite ou presque, en répétant que le choix du président Bouteflika est « un choix de raison, de sécurité et de stabilité ».
Pour Louisa Hanoune , la réélection de Bouteflika pour un quatrième mandat « est un message du peuple algérien à ceux qui veulent un «+printemps arabe+ chez nous ». La première dame du parti des travailleurs, qui se retrouve actuellement sur la même ligne politique que le pouvoir dont elle s’est approprié les arguments, n’a pas mâché ses mots à l’égard des partis et personnalités qui appellent à une période de transition.
Selon elle, l’Algérie n’a pas besoin d’une transition politique, qu’elle a vécue dans les années 90. Aujourd’hui ajoute t-elle il y a une légalité constitutionnelle, il y a des institutions élues, je ne vois pas pourquoi une période de transition » rejette t-elle en considérant que les transitions politiques sont synonymes de troubles et d’instabilités. Elle a cité le cas de la Tunisie, de la Libye et de l’Irak.
Louisa Hanoune a encore une fois brandi son cheval de bataille : des législatives anticipées. Elle a en effet, appelé le président Bouteflika à dissoudre l’actuelle Assemblée qui est selon elle le produit de la fraude et de l’argent sale. En tous cas l’idée d’une dissolution est entrain de faire son chemin et le président pourrait être amené à y accéder surtout si dans la prochaine révision constitutionnelle, il y aura une reconfiguration du rapport de force politique entre l’exécutif et le législatif.
Dernier point dans son intervention : la presse. Sans citer aucun titre ni aucune chaine de télévision, elle a néanmoins déploré la couverture de certaine chaines privés qui ont selon elle manqué de professionnalisme et d’éthique. « j’ai enregistré des émissions dans certaines chaines, elles sont même annoncées pour être diffusée, mais on ne les a jamais vu, car mes propos ne conviennent pas à leur sponsors politiques ».